Depuis quelques années, une partie grandissante de la population est concernée par les questions environnementales, et c’est assurément une excellente chose.
Le WWF vient d’annoncer que 69% des animaux sauvages vertébrés ont disparu en à peine 50 ans ! Vos clients s’interrogent donc sur le bien-fondé de prendre l’avion pour partir vers des destinations lointaines. Un mouvement est même apparu récemment, le ‘flight shaming’, autrement dit la honte de prendre l’avion. Ce mouvement aussi appelé flygskam est né en Suède en 2018 et prend incontestablement de l’ampleur ! Nous serons probablement de plus en plus fréquemment confrontés à ce refus de voyager de la part de certains clients.
Que leur répondre ?
L’UPAV est particulièrement attentive à soutenir tous ses membres dans leur implication, à tous les niveaux, dans le respect d’un tourisme durable, mais les professionnels du tourisme doivent comprendre que le tourisme peut être bénéfique, voire essentiel à la protection de l’environnement.
En effet, sans l’apport financier généré par les rentrées touristiques, de nombreux gouvernements n’investiraient plus dans la protection des zones protégées. Des pays comme la Tanzanie ou le Kenya ouvriraient ces territoires sauvages à l’agriculture, leur population ayant quasi doublé en l’espace d’une génération.
Il faut aussi comprendre que les équipes de rangers protégeant les éléphants, rhinocéros et autres coûtent cher, très cher. Et sans les droits d’accès aux parcs nationaux (70 € par jour par personne de + de 16 ans dans le parc du Serengeti en Tanzanie), le maintien d’équipes de rangers efficaces serait fortement compromis. L’Afrique du Sud et ses nombreuses réserves privées où abondent à nouveau les espèces sauvages ne tarderaient pas, en l’absence de visiteurs, à revenir à leur vocation première d’élevage intensif… Et de nombreux écolodges à travers le monde, souvent très impliqués dans des projets de protection des écosystèmes, devraient abandonner ces actions indispensables à la sauvegarde de la nature !
Bref, soyons clair, sans touristes il n’y aurait, d’ici quelques années, plus d’éléphants ou de lions ni de nombreuses espèces animales et végétales dans la nature!
L’UPAV s’engage !
Jean-François Béroudiaux et Paul Lorsignol, tous deux membres du CA, ont décidé de relancer la commission ‘Tourisme durable’ et sont à votre disposition pour répondre à vos questions.
N’hésitez pas non plus à vous manifester si vous êtes intéressés à participer à cette commission ou à les questionner : paul.lorsignol@travel-sensations.com et jeanfrancois@odyssea.travel
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